Selon TBC, le contexte français est favorable au développement du photovoltaïque, dans un marché mondial en hausse. En effet, de nombreuses incitations financières ont été mises en place pour inciter le déploiement de la filière : tarif de rachat, crédits d'impôt, TVA à 5,5 %... ''Le tarif de rachat français est l'un des plus élevé au monde. Il est fixé à 32,8 centimes d'euros par kWh et à 60,2 centimes pour le photovoltaïque intégré au bâti. Mais il devrait baisser d'ici 2012 – 2013'', note Jean-Pierre Loustan, directeur de la société de conseil.
De plus, ''le goulot d'étranglement lié à la pénurie de silicium de 2005 – 2006 a disparu, ce qui entraîne une baisse des prix : de 200 $ le kg en 2008 à 100 $ en 2009. Ce qui devrait mener à terme à une diminution des coûts des équipements.
Enfin, les efforts de recherche et développement mènent à une amélioration des rendements''. Aujourd'hui, les poly et monocristallins se situeraient entre 15 et 19 %, les couches minces, qui suscitent beaucoup d'espoir, ne dépasseraient pas les 7 %.
Cependant, TBC identifie également des points noirs. Sur 104 MWc installés fin 2008, 88,5 étaient en attente de raccordement au réseau ErDF. ''C'est là que se situe aujourd'hui le goulot d'étranglement de la filière''.
La société de conseil pointe aussi du doigt des sources de non qualité, tant pour la production que pour la mise en œuvre. ''L'intégration au bâti constitue une opportunité pour la France car très peu d'acteurs français sont positionnés en amont de la filière. Mais aujourd'hui, l'essentiel du marché est occupé par la mise en œuvre de produits standards adaptés avec des kits d'intégration, à faible valeur ajoutée''. Au niveau de l'installation, ''il faut une collaboration plus poussée entre professionnels du bâtiment et spécialistes du photovoltaïque pour éviter des défauts d'étanchéité, de couverture…''.
En terme de puissance installée par habitant, la France est très en retard : 1,4 Wc contre 75,2 pour l'Espagne et 65,1 pour l'Allemagne.